La compagnie d’assurance internationale Axa a réussi à simuler un incendie de batterie Tesla dans une supposée vidéo de test de collision publiée en ligne fin août. Le test, qui impliquait de sauter une Tesla Model S sur plusieurs obstacles conçus pour la faire basculer sur son toit, a été effectué avec un châssis roulant et « l’explosion » et l’incendie qui en a résulté à la fin ont été mis en scène à l’aide de pyrotechnie, Radio Nationale Publique rapports.
Axa a publié jeudi un communiqué reconnaissant que le « test » avait été mis en scène et s’excusant pour toute « fausse impression » contraire. L’entreprise affirme qu’elle essayait simplement d’illustrer ce qu’elle considère être les dangers inhérents aux véhicules électriques et d’encourager un comportement sûr au volant, et non d’inculper Tesla pour avoir un risque d’incendie supérieur à la moyenne.
« Les statistiques d’AXA Suisse montrent que les conducteurs de véhicules électriques causent 50% de collisions en plus avec dommages à leur propre véhicule que les conducteurs de véhicules conventionnels à moteur à combustion », a déclaré la firme. « Ce que les statistiques montrent également, c’est que les conducteurs de véhicules électriques plus puissants causent plus fréquemment des dommages à leur propre véhicule ou à celui de quelqu’un d’autre. Notre objectif avec les Crash Tests de cette année était d’attirer l’attention sur ces informations issues de nos statistiques et – en même temps – sensibiliser aux risques potentiels d’accidents impliquant des voitures à batterie. »
« Lors de la simulation d’un scénario d’accident où une voiture à batterie prend feu, diverses précautions de sécurité sont prises afin de protéger les spectateurs », a-t-il poursuivi. « Aucune cellule de batterie n’a été utilisée dans le véhicule d’essai, par exemple, et l’incendie qui a suivi a été éteint dans des conditions contrôlées. De plus, le crash test avec un véhicule Tesla n’a pas causé le type de dommage au train de roulement qui serait susceptible de déclencher un incendie de batterie comme semblent le suggérer les images. Le test qui a été effectué n’a donc pas confirmé l’hypothèse de ce scénario d’accident. Nous aurions dû le mentionner explicitement dans nos mesures de communication après le test, notamment dans notre communiqué de presse et les images associées qui ont été mises à disposition. »
« Les crash-tests d’AXA Suisse sont destinés à la prévention et servent à signaler les risques issus de nos statistiques de sinistres en tant que plus grand assureur automobile de Suisse, ainsi qu’à anticiper et à entamer une discussion sur les tendances émergentes et les risques potentiels. Ils servent pour mettre en évidence les risques d’accident potentiels sur une base générale, non spécifique à la marque et au modèle, et ne peut être comparée aux tests de collision normalisés Euro NCAP », a-t-il déclaré.
D’une manière ou d’une autre, Axa a estimé que retirer les composants électriques d’un véhicule et le lancer depuis une rampe de cascade enverrait un message sur les dangers des véhicules électriques dans le monde réel ; l’ironie semble être perdue pour les dirigeants d’Axa, ou au moins son équipe de communication. Hé, au moins, nous savons que la structure du toit de Tesla peut supporter le poids de tout sauf de sa batterie extrêmement lourde. Quel gâchis.
Vidéo connexe :